La semaine dernière, le Pérou a débuté un procès contre l'Université de Yale, dans l'objectif d'obtenir le rappatriement de centaines de pièces archéologiques extraites de Machu Picchu par Hiram Bingham en 1911, et conservées à Yale mais qui, d'après les autorités péruviennes, font partie du patrimoine culturel péruvien.

Depuis 2007, l'on avait tenté de résoudre le sujet par des voies amicales, mais les négociations avaient échoué dû à un désaccord sur la quantité exacte de pièces sorties par Bingham. Selon les autorités péruviennes, à l'époque, il avait été établi que les pièces n'allaient pas rester à Yale plus de 16 mois.

Yale a déclaré qu'en réalité, les pièces ont été données par le Pérou, et puisque le motif de l'hypothétique litige s'est produit il y a presque un siècle, "les prétentions du Pérou sont périmées". Cependant, l'institution a proposé de rendre les pièces dans 99 ans -le temps de continuer à les étudier- ou bien que le Pérou lui garantisse que la collection sera exposée dans un musée construit à Machu Picchu à cet effet.

Le Ministre des Affaires Étrangères péruvien, José Antonio García Belaúnde, a indiqué que ces conditions étaient inacceptables. Il a souligné que ces pièces n'ont pas été données, mais bien prêtées par le Pérou, raison pour laquelle Yale n'est pas en condition d'imposer des exigences quelconques pour leur rappatriement.

Un cas dont le dénouement aura sans aucun doute des répercussions décisives pour tous les pays -y compris l'Équateur- dont le patrimoine archéologique se trouve disséminé dans les grands musées des pays dits "développés".

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